vendredi 3 mars 2017


DES ESPRITS A BEL SITO …

 
 
N’en faisons pas, mais il est certain qu’un lieu isolé, une ruine chargée d’un patrimoine qui agonise, amène à laisser vagabonder l’esprit. De la poésie, du charme se dégagent de cette bâtisse dans un écrin de verdure. Loin de tout et en même temps, si près de ce Bordeaux que l’on domine en toute quiétude et que l’on toise de toute la hauteur du coteau. Il ne manque plus que la nuit pour amener le dernier acte.
 
Qui étaient ses anciens propriétaires ? Qui était là pour accueillir le printemps en ce domaine ?
Certains, alors qu’ils avaient pignon sur le Pavé des Chartrons et grand domaine dans le Médoc, y ont rendu leur dernier souffle.
On peut penser à Nathaniel Johnston, sans enfants mais père de Bel Sito, qui a rendu l’âme en cette demeure le 14 décembre 1842.
Ainsi que Daniel II Guestier le 11 septembre 1900.
Pour les autres, encore un peu d’oubli avant de les exhumer …
 
Certains cherchent.
 


 
En premier, le SPIRIT Adventures screw qui se présente ainsi :
« Nous sommes une association composée de quatre personnes, passionnées par le paranormal.
Nous nous rendons sur des lieux abandonnés chargés d'histoire afin de savoir s'ils sont l'oeuvre d'activités paranormales.
Nous regroupons ici tous les phénomènes que nous avons pu filmés et enregistrés lors de nos investigations.
Aucune de nos vidéos n'a été truquée. »
 
Ce groupe vient faire une session de Spirit Box, dans la chartreuse de Bel Sito, équipé d’un OVILUS 3, un générateur phonétique qui permet aux esprits de communiquer, voir vers 0"49 et 2"15 dans le lien suivant :
Leur site


 
Pour ce qui est de l’abolition de l’Ordre des Templiers, ici, on a plutôt eu les Pères de Bétharram au XXème.
 
Puis, une autre approche avec Paranormal Weird et son « Real ghost in a french haunted house ». Dimitri M et Jean-Baptiste L sont deux français chasseurs de fantômes.
 
 
Ils parlent du meurtre du second propriétaire, Pierre-François Guestier, Duke de Floirac.
La vraie propriétaire (même si on considère que le régime de la communauté était géré par l’homme) était plutôt sa femme, Anna Eliza Johnston, qui en avait hérité de son oncle.
Ce surnom de Duke de Floirac est plus fantoche que son âme qui  expira aux Chartrons, près du fleuve. Il est fait mention d’un empoisonnement, librement avancé par Jean Giraud dans La Tribune de Bordeaux et soutenu par un médecin légiste.
 
Excellente musique d’ambiance, on est indéniablement à Bel Sito, la mise en scène est travaillée, on ne peut retenir un bravo. C’est beaucoup plus sympa que tous ces graffeurs et ces vandales qui essayent de faire la course à l’érosion du temps, des éléments, l'inaction de certains.
Leurs comptes Facebook et Twitter
Bonnes errances, à toutes et à tous, ici-bas ou là-haut.



 

jeudi 2 mars 2017

PLU 3.1 de BORDEAUX MÉTROPOLE


Une concertation a pris fin en 2016 concernant le Plan Local d'Urbanisme des 28 communes de Bordeaux Métropole.
Les citoyens étaient invités à exprimer leurs objections quant aux propositions exprimées sur l'agglomération bordelaise.

En ce qui concerne Floirac, et plus particulièrement Bel Sito, il semble que les objections avancées par 3 parties n'ont pas vraiment été retenues car tout aurait été déjà pris en compte par le nouveau PLU et ce, après annulation d'un précédent permis.
" La meilleure prise en compte du contexte paysager et environnemental de Bel Sito" implique, pour préserver le zonage naturel de la partie sud, partie la plus qualitative, d'offrir davantage de droit à construire sur la partie nord pour garantir le même programme.

Enfin, pas un mot sur les bâtiments anciens, surtout la Chartreuse que Domofrance laisse se dégrader. Cette dernière, lors de l'achat du site en 2012, avait promis une enveloppe de 500 000€ pour préserver la Chartreuse
(http://www.sudouest.fr/2012/09/22/floirac-33-domofrance-rachete-le-domaine-de-bel-sito-828767-2874.php)
Il est certain qu'en l'état actuel des choses, il sera facile d'avancer que l'état de délabrement, voulu par Domofrance, permettra à l'avenir des actes irréversibles sur ce patrimoine.

La commune de Floirac étant une bonne élève en matière de programme de logements sociaux, il est dommage que rien n'ai jamais été tenté pour préserver l'intégralité de ce balcon naturel sur Bordeaux et la Garonne plutôt qu'un bâti dortoir "intégral" du plateau.

Ci joint, le lien du rapport concernant Bel Sito (cliquer sur 4.13 Registre n°13 FLOIRAC):
Dans le pdf, vous trouverez les remarques tentant la défense du site à
FLOI-0003-MAISONNEUVE (p.3), FLOI-0012-CALT (p.17) et FLOI-0013-VITRAC (p.20).

BEL SITO et OLIVIER CROUZEL


Olivier Crouzel, né à Fès en 1973, réalise des photographies et des vidéos. Il utilise la vidéoprojection comme dispositif de diffusion à une œuvre en lien avec des problématiques sociétales et paysagères. Son travail met en exergue  une forme de décalage permanent entre le lieu de diffusion et les films et images qu'ils projettent.
Extrait de sa biographie en ligne sur son site

Nous invitons l'auteur à nous contacter s'il désire développer plus personnellement le rapport entre sa démarche artistique et ce lieu qu'est tout spécialement Bel Sito.

Entretien de l'auteur avec Marie Escorne (2016)
http://www.oliviercrouzel.fr/entretien-marie-escorne/

Enfin, très "attendu", sa démarche sur Bel Sito
http://www.oliviercrouzel.fr/bel-sito-floirac/

samedi 30 janvier 2016

JUNKPAGE


Un mensuel culturel gratuit, 20 000 exemplaires distribués sur près de 600 points Bordeaux et en gironde.

Un article datant déjà du 26 mars 2014 traite de Bel Sito, qui "est tout sauf un lieu oublié".

lundi 22 juin 2015

URBEX,

les nouveaux explorateurs des patrimoines en friche


Une petite balade récréative au milieu d'herbes folles  par Vince GX:
https://www.flickr.com/photos/vincegx/sets/72157626367757555/



" L’exploration urbaine, au sens propre, désigne le fait de recueillir des données sur des zones publiques du paysage urbain, délaissées tout ou partie du temps, en vue d’y accéder et de les utiliser. Cette activité, bien que clandestine, n’est prohibée en France que par quelques décrets, arrêtés préfectoraux, ou règlements internes de certaines administrations. Les exemples de cette activité sont rares et peu connus, pour des raisons pratiques évidentes liées à toute activité clandestine. On peut malgré tout citer celui de l’UX ou Urban eXperiment, dont l’exploration urbaine, au sens propre fut l’activité préliminaire, au début des années 80.
 
Au sens figuré, le terme provient de la traduction littérale de l’expression urban exploration créée par Ninjalicious dans les années 1990 et désigne une activité consistant à visiter des lieux, abandonnés ou non, et en général interdit d’accès, ou tout du moins difficile d’accès. Cette expression devient populaire dans le milieu cataphile à la fin des années 90, par le biais de reportages télévisuels. Elle marque le début de la diversification de la visite de friches en région parisienne. L’explorateur urbain apprécie la solitude des espaces situés en dehors des zones d’activité et de passage conçues comme telles : ainsi, la visite guidée de la nef d’une cathédrale sera remplacée par l’exploration nocturne de ses toits, les usines abandonnées deviennent un terrain de jeu."
Description par http://urbexfrance.fr/

BEL SITO, LA CRUZ ...

 
 
Villas abandonnées aux noms évocateurs,
de mystères et de rêves,
mais rien en subsistance de ce qu'elles furent vraiment.

La première se meurt,
sans un mot, sans une plainte,
la seconde n'est plus là depuis longtemps.

Ce blog a pour destination d'essayer de faire revivre cet endroit magique des hauteurs de Floirac (Gironde), du côté du Clauzet, d'un peu de Montagne et, à leurs pieds, ces palus qui s'étendent entre la Souys et Vimeney en bordure de Bouliac.
La vie des négociants à Bordeaux ou en quelques terres éloignées du Médoc ou de St-Emilion a été richement documentée, mais ces propriétés aux portes de la ville beaucoup moins.
Les Guestier en premier lieu, mais aussi les Johnston, les Lawton, les Cruse, les de Luze, les Balguerie-Stuttenberg, ... furent les acteurs et les propriétaires de ces parcelles.
Ces bourdieux, qui évolueront vers la propriété viticole telle qu'on la connait maintenant, étaient aussi bien des lieux d'exploitation que de détente et de réunions familiales. Les liens étaient ainsi entretenus entre les différentes branches, les enfants grandissaient ensemble et il n'était pas rare que des mariages au sein de la parentèle ne se réalisassent.
L'art, le sport, la culture, la foi (protestante puis catholique), y eurent leur place.
J'espère que vous aurez envie de suivre quelques épisodes de cette histoire.
 
A bientôt.